liberté de partir, liberté de vivre sa vie personnelle, hors de la violence conjugale

        Pensez à celles qui d'un seul coup se voient niées, et par l'homme qu'elles ont aimé, qu'elles continuent à aimer malgré tout, leur propre liberté, leur volonté personnelle, leur place au sein du foyer. Au cours d'une scène violente, elles en arrivent à craindre pour leur vie. Elles ne reconnaissent plus le Prince Charmant qu'elles ont épousé autrefois.

        Elles voudraient fuir mais, désemparées, ne savent où aller, et que faire ! Comment gagner leur vie, comment s'occuper seules de leur(s) enfant(s) ? Comment faire face à l'opinion des autres : familles ou ami(e)s qui l'accuseront d'exagérer ou pire de mentir ? Devant le mari aimable, gentil en société, ce bon vivant à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, sa parole sera mise en doute. Elle sait que si elle divorce pour faute de son mari exclusivement, si elle dénonce à la police les violences conjugales, elle sera mise à l'index par toute sa belle famille, par les amis de son mari et probablement ceux d'elle même, voire par sa propre famille. Un long combat l'attend : il faudra imposer silence aux commérages malveillants : il ne faudra pas prêter l'oreille aux accusations injustes de sa belle famille, de ses propres parents, de ses amis. Il faudra faire fi de ses propres rèves de bonheur auprès de l'homme qu'elle a choisi.

       Comme il est dur de reconnaître que l'on s'est trompé : le gentil mari s'est mué en brute : il n'a même pas la décence de s'excuser après une scène violente. A son épouse qu'il a frappée plusieurs fois, le mari violent dira :

"tu n'es pas allée à l'hôpital des suites des coups que je t'ai donnés".

        Parfois même le mari hypocrite fera hospitaliser sa femme dans un hôpital psychiatrique pour rejeter la responsabilité de sa violence sur sa femme ! Il prétendra qu'elle est toujours malade, qu'elle lui mène une vie impossible : c'est pour cela que je me mets en colère (euphémisme, s'il en est !), ose t il affirmer !. Mais beaucoup de maris violents se sentent encouragés par la société, par la justice qui ne les condamnent pas assez lourdement : par exemple un homme qui a tué sa femme ne prendra que 20 ans (sans compter les remises de peine), un avocat de la défense plaidera "coups ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner". Les conjoints se persuadent et affirment aux autres qu'ils sont dans leur bon droit : soit sa compagne l'aurait énervé, soit elle l'aurait trompé. Ces prétendues raisons sont fausses bien entendu. Un homme qui a trouvé la photo d'un artiste ou chanteur (qu'il n'a pas reconnu) a tué sa pauvre femme par jalousie et son avocat excuse cela !

       Partir dès la première gifle, dès le premier coup s'impose ! Malheureusement la spirale de la violence conjugale ne s'arrêtera jamais : les scènes violentes seront d'autant plus fréquentes et les conséquences physiques et morales de plus en plus graves sur la femme battue et sur ses enfants ! 

       Saisir la chance de pouvoir refaire sa vie, de retrouver un homme aimant et calme, prendre du temps pour soi, se sentir libre de ses actes, de ses choix, sortir de la prison que constitue le confinement subi par la violence conjugale, retrouver sa dignité de femme libre, enfin ! Des solutions existent des associations sont là pour vous aider ! Une fondation sous l'égide de la fondation de France "Marie-Françoise Delmas" par exemple subventionne l'association "solidarité femmes" qui propose aide, accueil, assistance....

        Il faut croire en l'avenir, il faut croire en soi !l