irrespect de la femme et violences conjugales
Hélas, l’amour n’est pas dans beaucoup de livres, d’ailleurs chaque amour décrit dans un roman dépend d’une époque précise. Qui de nos jours lit encore Paul et Virginie de Bernardin de Saint Pierre ? Qui comprendrait la passion muette de la princesse de Clèves pour son beau duc de Nemours, pour notre époque, amour insensé qui la pousse à avouer à son mari ses sentiments même s’ils sont purs de toute trahison ? Le véritable amour selon Flaubert serait inaccompli et il est beau de lire dans L’Éducation sentimentale que le héros Frédéric décline l’offre de celle qu’il a aimée, chérie, espéré séduire dans tout le roman, quand Mme Arnoux est prête à se donner à lui, il la repousse comme si l’idéal d’une passion passait par l’absolu sans satisfaction charnelle, sans appartenance, sans possession. Les romans ont bien montré l’usure du couple et de nos jours la multiplicité des divorcés implique bien la faillite de l’amour. Mais la femme courtisée, mise sur un piédestal est la même qui ne reçoit pas l’égalité à laquelle elle a droit de la part de son époux, de son amant, comme de la société. Par son éducation, la femme continue à se montrer dépendante de l’homme, elle a double journée ainsi travail à l’extérieur, ménages soins aux enfants le soir. L’homme propose et la femme dispose dit on, mais c’est faux ! Les jeunes gens se moquent de la fille qui fuit leurs avances comme de celle qui les accepte soit sainte nitouche soit fille facile, la jeune fille connaît déjà au collège au lycée les affres de l’inégalité
Combien elle serait heureuse la jeune adolescente de notre époque de voir un ménestrel du moyen âge trembler d’amour pour elle en lui chantant une sérénade sous sa fenêtre ! Dans notre époque où les hommes ne cèdent plus leurs places dans les bus bondes même à des femmes âgées ou malades, l'amour courtois n’a plus cours. L’amour courtois était au moins un respect de la femme et l’homme amoureux s’effaçait devant sa bien aimée sans donner libre cours à ses pulsions égoïstes aussi les chansons de geste nous sont chères comme un message didactique du véritable
amour.