Disparition de Juliette Gréco, femme libre, icône du feminisme
Nos folles nuits
Il fut un temps où nous étions jeunes, jeunes et pleins d'élan. Dans ce Paris du quartier latin, il y avait tant de cinémas, de petits théâtres, de bars, de restaurants que nous étions débordés de sorties. Principalement, les boîtes de nuit célèbres comme le Tabou.
Là, à l'époque bénie de l'existencialisme, après la seconde guerre mondiale, un vent de liberté et de jeunesse soufflait sur St Germain des pres. Dans les caféscomme le Flore ou les deux Magots, des écrivains célèbres comme Sartre et Simone de Beauvoir écrivaient et discutaient avec des habitués de philosophie, de politique, de liberté.
Dans les boîtes comme le Tabou c'était la folie : les danses effrénées, le jazz, les fumées et Boris Vian jouait de la trompette comme Sydney.
Et la muse de Saint Germain des prés, Juliette Gréco arpentait dans sa robe noire les quartiers. Elle a fait connaître Brel, Brassens et tant d'autres. Femme libre, elle a mis la poésie dans la rue. Chacun des mots, comme un diamant, brillait d'un éclat insoupçonné grace à sa diction inimitable.