Mon combat pour la cause des femmes

Je suis assez douée :
Pour me mettre en colère contre les fumeurs qui vous lancent un panache de fumée en pleine figure alors que vous venez de leur dire que la fumée vous dérange et que vous les priez d'aller fumer ailleurs
Pour combattre les feminicides, d'abord en regardant le plus souvent possible les faits divers qui relatent des scènes de violences conjugales allant jusqu'à la mort.
Pour rapporter dans mon blog "combats pour femmes" sur canalblog, les feminicides dont j'ai eu connaissance par les actualités, mais aussi par des témoignages de personnes touchées par un feminicide.
Pour m'insurger sur des faits divers où le mari montre sa bestialité, sa duplicité, sa violence injustifiée. Prenons l'exemple de l'affaire Daval : le mari fait mine d'être affligé à la disparition de son épouse. Il pleure devant les caméras il participe aux marches blanches. On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Or après de longs mois, enfin, Daval fait une révélation terrible : c'est lui qui a tué Alexia, c'est lui qui a brûlé son corps. Double affront puisque les parents d'Alexia ne pourront jamais revoir leur fille, même morte. Que dit Daval pour légitimer son acte odieux : "Je voulais la faire taire" ? Comme si une dispute verbale excuserait la violence de l'époux qui a roué de coups sa compagne avant de la transporter dans sa voiture pour brûler son corps. Et après, l'avocat de la défense ose dire que c'est par amour. Daval mérite amplement de rester jusqu'à la fin de sa vie en prison.!
Pour combattre la violence conjugale j'ai écrit, j'ai témoigné dans de petits ouvrages "Sous le signe du cancer" ou "Vaincre la mort" mais cela ne suffit pas. Je parle dans le vide. Tant pis.
Pour rendre un hommage aux femmes battues qui sont mortes, je raconte leur histoire, j'évoque leur prénom. Dans cette triste cohorte de victimes tuées par celui qui devait les aimer et les protéger, je prends ma place pour les empêcher de mourir tout à fait. Chère Alexia, chère Jacqueline, chère Magali,... chères INCONNUES trop vite oubliées, mal vengée par la justice vous êtes les ombres parmi les ombres qui hantent nos nuits et qui nous apprennent, par votre triste expérience que les femmes doivent partir dès la première gifle pour sauver leur vie.

Pour m'indigner sur les feminicides, mais aussi sur les témoins qui ne font rien pour arrêter la violence conjugale qui touche leur voisine, leur parente, leur collègue.... comme en témoigne la vidéo d'un meurtre, qui se passait en Chine, en pleine rue sans qu'un passant n'intervienne, une femme est rouée de coups jusqu'à mourir. Tant de feminicides, alors que les maris ou compagnons, de manière délibérée tué la femme qui vit à ses côtés. Après on dira que c'est par amour qu'un homme tue sa femme : il était jaloux, il ne voulait pas qu'elle le quitte etc tant de fausses raisons que l'avocat du conjoint meurtrier va soulever.
Pour manifester dans la rue aux côtés des femmes de nous toutes, afin que le gouvernement fasse quelque chose. Les peines encourues par les hommes qui osent tuer leur compagne ne sont pas assez lourdes. Les gendarmes n'accueillent pas la victime de manière satisfaisante. Pire malgré des mains courantes déposées à plusieurs reprises ils ne protègent pas les victimes.
Pour dénoncer sans relâche, la souffrance des femmes sur notre planète où partout des hommes battent leur femme : les proportions sont variables en France si 10 pour cent des françaises sont concernées, en Chine une femme sur quatre vit dans et avec la violence conjugale. En Afrique où les femmes battues sont légion , les filles sont aussi confrontées aux marîages arrangés, à l'absence d'éducation à partir d'un certain âge (quand elles sont nubiles).
Pour haïr cette place injuste que des hommes font aux femmes qu'ils harcèlent, qu'ils violent, qu'ils vendent, qu'ils méprisent, qu'ils frappent. Les gouvernements ont institué la journée des femmes le 8 mars mais ne donnent pas assez de moyens pour émanciper les femmes. Finis les boulots mal payés, la double journée car bien souvent elles assument les tâches ménagères et l'éducation des enfants.
Je ne suis malheureusement pas assez douée pour changer le monde, les mentalités, mais comme l'a dit Victor Hugo : "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent".