Guerre et paix au temps du coronovirus
Les parisiens vaquaient à leurs occupations. Ils travaillaient par amour de l'argent ou du pouvoir. Les adultes comme les jeunes se réunissaient dans des cafés ou des restaurants, buvaient, mangeaient, fumaient. Tous s'ignoraient mutuellement, hors de leur groupe social, hors de leur arrondissement chic ou populaire. Les jeunes meprisaient les vieux et vice versa. Tout d'un coup, aux actualités, les Français apprirent qu'en Chine des cas de coronavirus étaient apparus. Mais c'était loin, les gens se sentaient à l'abri ici, en France.
Pourtant, tout d'un coup, le nombre des morts chez les Italiens inquièta tous les européens. En France, les premiers décès furent signalés, d'abord, pour des Français revenant de Chine. Mais après d'autres cas de morts, les chiffres s'aditionnerent, se multiplierent chaque jour davantage. Le confinement commença. Même ceux qui n'étaient pas malades portaient dans leur coeur la maladie. Rien n'était plus comme avant. Les rues désertes, le silence, cette mort des mouvements : tout était figé comme si une méchante fée carabosse, d'un coup de baguette magique avait figé la capitale, les villes, les campagnes, toute la France. Une guerre invisible se produisait : l'ennemi ne se manifestait pas à visage découvert
Des lieux déserts Lourdes, Paris, Le Mont St Michel